Le puits artésien est un ouvrage utilisé pour capter les eaux souterraines en vue de leur consommation. La méthode consiste en la réalisation de forages profonds, verticaux et de faible diamètre, qui aboutissent au transport partiel ou total de l'eau par pression hydrostatique.

Sa création remonte au 12e siècle dans la ville d'Artois en France, qui est également à l'origine du nom Artésien. La méthode est considérée comme durable par rapport à d'autres moyens d'approvisionnement.

Son utilisation est indiquée pour les endroits où un approvisionnement ininterrompu est essentiel, comme les hôpitaux, et où il n'y a pas de distribution par le réseau public. Le puits artésien peut être utilisé sur des aquifères situés dans des couches de sol confinées et imperméables.

En outre, il est considéré comme un excellent investissement à moyen et long terme, car l'utilisation de puits artésiens permet de réduire ou d'éliminer l'utilisation de l'eau des concessionnaires et, par conséquent, les tarifs et les dépenses qui y sont liés.

Il est important de rappeler que, quel que soit leur type, les puits artésiens sont considérés comme des ouvrages d'art et nécessitent donc un responsable technique du projet et de l'exécution, ainsi que l'autorisation d'exécution (licence de forage) et d'exploitation (permis d'utilisation de l'eau).

S'il n'est pas régularisé, le puits est considéré comme une structure illégale qui implique un crime environnemental, passible d'amendes et d'emprisonnement.

Types de puits artésiens

Les puits artésiens sont classés en fonction de la profondeur et de la pression souterraine existante, étant catégorisés comme :

Puits semi-cartésiens

Ils ont une perforation moins profonde, d'environ 50 mètres, ce qui fait qu'il n'y a pas assez de pression pour que l'eau soit transportée à la surface sans équipement. C'est le type le plus courant, en raison de son rapport coût-bénéfice, car il est recommandé pour les endroits qui n'ont pas besoin d'eau pour la consommation, mais seulement pour les activités quotidiennes.

Puits artésiens

Ils nécessitent une perforation plus profonde, entre 100 et 2000 mètres, dans laquelle, après exécution, l'eau s'écoule naturellement par pression hydrostatique sans avoir besoin d'équipement de pompage. Ils sont indiqués pour les endroits qui ont besoin d'un approvisionnement en eau ininterrompu.

Composants

Avant la construction du puits, il est fondamental de réaliser des études géophysiques afin d'utiliser au mieux le site, l'eau obtenue ainsi que la spécification et la quantité des composants à utiliser. Les puits artésiens sont généralement composés de :

  • Filtre - Premier élément inséré dans le forage, il est généralement en acier galvanisé et doit couvrir toute l'étendue de la nappe phréatique afin de purifier l'eau.
  • Tubes borgnes - Insérés dans l'ordre du filtre et des aides dans la structure du puits artésien, les tubes doivent être faits du même matériau que le filtre ou d'un matériau similaire, avoir des micro-trous et s'étendre jusqu'à 50 cm au-dessus du niveau du sol.
  • Préfiltre - Situé entre le tuyau et le mur, le pré-filtre est composé de sédiments, tels que du sable grossier et du gravier, pour aider à retenir les éléments indésirables et assurer une plus grande stabilité au tuyau.
  • Pompe - Lorsque l'utilisation de pompes est nécessaire, celles-ci sont chargées d'exercer la pression de transport jusqu'à la surface, c'est pourquoi il est essentiel de les dimensionner en fonction de la capacité exacte d'eau extraite. Ces éléments sont disponibles en deux modèles : centrifuge et immergée, la première devant se trouver au-dessus du niveau de l'eau tandis que la seconde doit être insérée en dessous.
  • Vannes - Elles contrôlent la pression du flux d'eau extraite.

Le coût

Le coût de la construction d'un puits artésien varie en fonction du type, du débit d'eau souhaité, de la profondeur, de la résistance et de la stabilité du sol, entre autres. Une étude de faisabilité technico-économique doit être réalisée pour analyser son avantage.

Les puits artésiens sont plus chers en raison de leur profondeur, ce qui implique la nécessité d'utiliser des machines plus puissantes et un temps d'exécution plus long. Dans la même proportion que les puits semi-artésiens, qui sont moins profonds et moins chers, mais avec de plus grandes chances de ne pas atteindre l'efficacité attendue.